Les prix de l'immobilier résidentiel ancien en France ont encore augmenté au troisième trimestre mais les ménages sont de plus en plus inquiets face à la dégradation de la conjoncture et au durcissement de la fiscalité, montre mardi le baromètre FNAIM-Ifop.
Les prix des logements anciens ont augmenté de 1,0% sur la période juillet-septembre après une progression de 3,3% au deuxième trimestre et de 1,9% au premier, précise la principale fédération française d'agents immobiliers. Sur un an, la hausse des prix ressort à 7,0%.L'Ile-de-France a même vu la hausse des prix s'accélérer, à 2,0% cet été contre 1,0% sur avril-juin (+7,7% sur un an).
"L'absence de tension sur les prix est bienvenue en cette fin d'année dans une économie déprimée et des marchés financiers déboussolés", commente dans un communiqué René Pallincourt, le président de la Fnaim, qui note aussi que l'activité reste bien orientée, avec près de 800.000 transactions en rythme annuel à la fin du premier semestre.
La FNAIM table pour l'ensemble de 2011 sur une hausse de 3% à 6% des prix qui confirmerait selon elle la sortie de crise.
Mais l'opinion des ménages, elle, se dégrade nettement, qu'elle porte sur l'opportunité d'acheter ou de vendre un bien immobilier: l'indicateur synthétique FNAIM-Ifop s'inscrit au plus bas depuis sa création il y a deux ans.
A la dégradation de la conjoncture s'est ajoutée cet été la réforme de la fiscalité des plus-values immobilières dans le cadre du plan de rigueur gouvernemental.
"La majorité des ménages qui avaient anticipé un investissement locatif ou l'achat d'une résidence secondaire se dit prête, aujourd'hui, à renoncer à tout projet en réaction au relèvement brutal de la taxation des plus-values immobilières", note la FNAIM.
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